Cannibale, un groupe de Rock Psyché Tropical qui délivre des malédictions vaudous ! 💀🌴
Rédigé par Ben

Cannibale, le groupe de rock normand fĂŞte les 15 ans de son label Born Bad Records par une sĂ©rie de concerts sur tout le territoire, c’est l’occasion pour Nuit-Bleue de dresser son histoire, prĂ©senter ses membres, faire dĂ©couvrir ses albums et vous proposer une interview oĂą il est question du processus crĂ©atif !
Groupe normand produit par l’excellent label Born Bad Records qui fĂŞte ses 15 ans, le groupe Cannibale envoie depuis 2016, un rock pĂŞchu et festif que l’on pourrait qualifier de « cold wave caribĂ©enne zombie garage » mâtinĂ© de rock new yorkais/anglais 80′. Avec des influences chez Talking Heads, The Doors, The Seeds et mĂŞme chez Fela Kuti, Cannibale a dĂ©jĂ sorti 3 albums et deux EP et la sauce se bonifie avec le temps ! Leur rĂ©pertoire est vaste, leurs influences multiples, les morceaux flirtent souvent avec les monstres ou la mort mais toujours avec beaucoup d’humour, une Ă©nergie s’en dĂ©gage prompte Ă vous dĂ©clencher des dĂ©hanchĂ©s tels qu’on pourrait vous penser possĂ©dĂ© par une manifestation vaudou… brrrr
Les quadras de Cannibale ne dĂ©barquent pas dans la planète rock. Manuel, le guitariste et Nicolas C., le chanteur se connaissent depuis le collège (pas vraiment original…) et ont dĂ©jĂ pas mal bourlinguĂ© dans les concerts, accompagnant divers artistes. Ils y croient, ne lâchent rien et ont raison ! Depuis 2005, rejoint par Gaspard, le clavier, et Mimi le tech son, ils fondaient Bow Low. Avec Bow Low, ce seront 3 albums et 2 EP qui sortiront entre 2008 et 2015.
En 2016, c’est la naissance de Cannibale, Cyrill Maudelombe et Antoine Simoni présents les trois premières années de tournées, laissent leurs places à Nicolas M. à la basse et André à la batterie qui se joignent au groupe en 2021, suivis de Marvin, tech lumière. Depuis 2016, ce sont 3 albums et 2 EP qui sont sortis :
Les albums





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Une bonne centaine de concerts grâce, entre autres, à la visibilité gagnée avec la signature chez Born Bad Records, les « mangeurs d’hommes et de riffs » gagnent en notoriété. Un passage sur Rock en Seine et au Printemps de Bourges, des diffusions sur France Inter et sur Fip, les Normands concquierent les salles et les cœurs. De nombreux magazines rock leur consacrent au moins une interview comme Mowno, Gonzaï ou Benzinemag, il était temps que Nuit Bleue s’y mette ! Voilà nos échanges avec ce groupe aussi déjanté que sympa. Attachez vos ceintures, c’est brut, c’est dérangeant, c’est drôle… c’est rock !!
Le groupe

Les liens :
Le site officiel du groupe : http://cannibalemusic.com/
Leur page Facebook : https://www.facebook.com/Cannibalemusic/
L’interview de Cannibale
Nuit Bleue : Première question, un poil bateau, à quoi ça sert la musique ?
Cannibale : La musique c’est magique, ça restructure les neurones, ça créée ou ça révèle des émotions, ça transforme le paysage et notre environnement. Ca réunit les gens.
Nuit Bleue : Cannibale, le nom, pourquoi ?
Cannibale : Il fallait trouver un nom, on a cherché longtemps, Manuel a repéré ce mot dans une de nos chansons. C’est un nom qui évoque l’exotisme dans le sens « qui provient de pays lointain, notamment Tropicaux. », cela évoque aussi quelque chose de violent, punk. Ça colle bien à notre musique, c’est un mot en français qui est aussi compris en anglais. Et ça n’était pas pris.
Nuit Bleue : Comment travaillez vous le son Cannibale ?
Manuel : Bien sĂ»r, le son c’est la technique d’enregistrement, le choix des instruments, des micros, le traitement du son. Mais c’est aussi, il me semble, ce que l’on joue et de quelle manière.
Je crois que le son Cannibale sur les albums est dĂ» Ă l’imperfection de l’interprĂ©tation, en termes de justesse et de rythmique.
Il y a, dans mon processus de composition, quelque chose de l’ordre du bricolage, d’approximatif dans la méthode, du faire avec ce qu’il y a.
Je compose seul, chez moi, en passant d’un instrument à un autre dans un état de transe, presque d’hypnose, comme lorsqu’on travaille des gammes ou que l’on range un tas de bois.
A un moment, il en ressort quelque chose, une mélodie, une suite d’accords que j’enregistre guitare voix. Cela me donne un point de départ, une structure souvent provisoire, mais qui va me permettre de chercher un moteur rythmique, batterie, basse et percussions.
A la fin de cette étape, s’il émerge quelque chose qui me satisfait et ressemble à une chansons de Cannibale, alors je refais une guitare (ou pas), j’y ajoute des orgues que je triture dans des pédales d’effets, j’y mets des chœurs et un yaourt de voix lead.
Si cela ne me convient pas, alors je remets la structure, les parties harmoniques et rythmiques en question, je fais des dizaines de versions différentes, qui n’ont plus rien avoir avec l’idée de base, jusqu’à ce que je sois pleinement satisfait, que cela me fasse rire et danser et j’envoie ça à Nico (le chanteur).
Nuit Bleue : Si certains albums racontent une histoire, que raconte No Mercy for Love, Not easy to cook et Life is Dead ?
Cannibale : Ce ne sont pas des concept-albums, il faut plus les voir comme des mixtapes.
No mercy for Love
No mercy for Love, c’est l’exotisme dans l’Orne et le lâcher prise. La recherche d’une identité visuelle forte. Assumer notre musique comme elle est. Bancale, sans barrière.
Not Easy to Cook
Not easy to cook, c’est la confirmation d’un son et d’une identité musicale et visuelle, aller plus avant dans la démarche de mélange, de décalage.
Life is Dead
Life is Dead est plus incisif, plus rock. Il y a l’envie de recherche de texte autour de l’écriture automatique. d’asseoir une liberté dans notre démarche artistique.
Nuit Bleue : Les paroles sont drôles, ça donnerait envie de pouvoir assister à une séance d’écriture, on doit bien se fendre la gueule !
« I was saying I
Wanted you not to be alive
So I killed you and then you said
I want to kill you despite I’m dead »
Le premier couplet de Life is Dead.. c’est décalé, c’est débile, c’est génial !!
Autre exemple avec Taste Me :
« Taste me
No need to be hurry (…)
Slowly
Swallow me, no need to chew me »
Un album de Cannibale, ca vous fait danser mais ça vous fait marrer aussi !!
Cannibale : Merci. Oui l’humour a une place importante dans Cannibale, c’est un moteur dans la création.
Nuit Bleue : D’ailleurs comment vous Ă©crivez les paroles des morceaux ?
Nicolas : J’écris les textes sur mon ordinateur.
Nuit Bleue : LOL. Ma question c’est plutĂ´t le processus crĂ©atif des paroles, comment ça se passe. J’ai lu que « You smashed a cake on my face » a Ă©tĂ© Ă©crit d’une traite suite Ă une enguelade en bagnole. J’imagine que tous les textes ne se pondent pas comme ça… Y’a un carnet dans lequel sont Ă©crites des idĂ©es en attente, y’a une collection de sujets prĂŞts dès qu’une instru colle ??
Nicolas : J’avais bien compris, Mais ça me faisait marrer aussi de te répondre ça. En ce qui concerne le morceau dont tu parles oui c’est une chanson que j’ai écrite avec la bouche d’une traite en parlant dans mon téléphone suite à une petite enguelade avec ma chérie. Sinon pour le processus créatif, Il y a déjà la mélodie de voix, et aussi la Métrique. C’est pas facile mais je viens me coller au plus près, et donner du sens. À côté je tiens un blog de poésie automatique qui s’appelle poésie Petite, et quelques fois je viens piocher dedans.
Nuit Bleue : Qu’est-ce que vous prĂ©fĂ©rez, le studio ou la scène ?
Nicolas : On n’enregistre pas en studio mais à la maison. Mais je dirais pour ma part que la scène c’est ce que je préfère, ah oui !
Manuel : Les deux sont sympas. Sur scène, on allonge les morceaux, on les fait vivre, on se les réapproprie en groupe.
Nuit Bleue : Une petite anecdote à partager sur la carrière de Cannibale ?
Cannibale : Laurent Garnier qui t’aide à ranger ton backline dans ton camion à 1h du mat’ alors que son festival (festival Yeah) bat son plein ! Surprenant mais ça force le respect. Le type est sympa et humble.
Nuit Bleue : Une dernière ? Qui fait les covers des albums ?
Nicolas : C’est moi ! Je peins et je dessine. On peut voir ça sur mon site www.nicolascamus.fr, j’ai pour projet de faire des sĂ©rigraphies bientĂ´t.


Ok, merci à vous pour le temps que vous nous avez donné, on vous laisse retourner en repet’ pour préparer cette longue série de concerts à venir :
Next Gigs !
Cannibale et Frustration | vendredi 25 mars 2022 | 20h30 | Salle Jean Carmet | 5 Bd d’Anjou, 72703 Allonnes |
Cannibale et Tropical horses | jeudi 31 mars 2022 | 21h | La Centrifugeuse | Avenue de l’UniversitĂ© BP 576, Rdpt des Droits de l’Homme, 64000 Pau |
Cannibale et Mairu | vendredi 1 avril 2022 | 21h | L’Atabal | 33 B All. du Moura, 64200 Biarritz |
Cannibale et Frustration + DJ Sukram | samedi 2 avril 2022 | 21h | El Mediator | 3 Rue Jean Payra, 66000 Perpignan |
Soirée Born Bad records : Cannibale + Music On hold | samedi 23 avril 2022 | 20h30 | Le GRILLEN | 19 Rue des Jardins, 68000 Colmar |
Cannibale | jeudi 19 mai 2022 | 19h | La Luciole | 171 Rue de Bretagne, 61000 Alençon |
Verte est la nuit #5 avec : Cannibale + Frankie and the Witch Fingers + CHOCOLAT BILLY | lundi 23 mai 2022 | 19h | La Maroquinerie | 23 Rue Boyer, 75020 Paris |
SoirĂ©e Born Bad records avec Cannibale, Bryan’s magic tears, arthur satan et villejuif underground | samedi 28 mai 2022 | 20h | Aeronef | 168 Av. Willy Brandt Centre Commercial – 59777 Lille |
Cannibale | samedi 9 juillet 2022 | Festival Beauregard | HĂ©rouville-Saint-Clair Domaine de Beauregard | |
Cannibale | samedi 27 août 2022 | Woodstower Fest | Grand parc de Miribel-Jonage, Chem. de la Bletta, 69120 Vaulx-en-Velin |
A vos agendas ! Ne les ratez pas en concert ! Si vous souhaitez les programmer, tournez vous vers Jiess chez Vedettes.
Merci Ă Damien Louatron pour son expertise rock !