L’empreinte écologique des NFT – combien va peser l’art blockchainisé sur la planète ?
Rédigé par Ben
Les NFT pour Non Fungible Tokens, soit jetons non fongible, sont une donnée composée d’un type de jeton cryptographique qui représente un objet numérique (bien souvent une image mais ce peut être un tweet, un fichier txt, …), auquel est rattachée une identité numérique (ce qui prouve l’unicité de l’objet), et qui est valorisée. Cette donnée est stockée et authentifiée grâce à un protocole de chaîne de blocs. Leur valeur est dans la très grande majorité des cas exprimée en eth, le jeton de la chaine de bloc ethereum. Un NFT, c’est donc un objet numérique et sa preuve d’unicité réuni en un document, enregistré sur une blockchain. De par le fait que ces données soit enregistrées sur une blockchain, leur création, déplacement, vente, va occasionné de la consommation d’énergie qui est répercuté sur celui qui demande le mouvement sous ce que l’on appel des gaz fee, frais de gaz. Alors que etehereum s’apprête à devenir une blockchain fonctionnant en PoS, le coût de ses transaction à beaucoup diminué. Cependant, avec l’émulation autours des NFT et des singes blasés du yach club, le nombre de NFT a totalement explosé en un an. Chacun de ces documents, même s’ils ne pèse pas lourd, consomme tout de même de l’énergie. Ainsi, l’empreinte écologique des NFT ne cesse de faire débat. Selon l’étude de Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index (CBECI), la consommation d’énergie annuelle du réseau Bitcoin est identique à celle de la Suède. Cet article vous renseignera sur l‘impact des cryptomonnaies et des NFT sur l’environnement ainsi que sur leur la consommation en carbone.
Empreinte écologique des NFT
Les Non Fungible Token (NFT) sont des éléments cryptographiques et virtuels sur la blockchain. Avec des codes d’identification uniques et des métadonnées, les NFT ont révolutionné le marché. En revanche, leur empreinte écologique ne cesse d’être critiquée par plusieurs associations environnementales. C’est pourquoi on doit connaître leurs impacts atmosphériques ainsi que leur consommation énergétique.
Blockchain
Popularisée par l’arrivée du Bitcoin, la blockchain est une technologie qui sert à réaliser des transactions simples, transparentes et sécurisées. En effet, le moteur technologique des NFT est partagé par différents utilisateurs. Il fonctionne également sans aucun intermédiaire centralisé ni duplication d’informations. Selon la définition de Claire Balva, CEO de Blockchain Partner, on peut qualifier la blockchain comme étant un registre. Ce dernier contient des informations, des données et des transactions regroupées en bloc. D’où s’inspire le nom de chaîne de blocs ou blockchain en anglais.
Selon le rapport NFT 2020, le marché des NFT a triplé l’année dernière et sa valeur totale a atteint plus de 250 millions de dollars, cette étude a révélé aussi que les NFT ont augmenté de 97 % par rapport à 2020. D’autre part, la valeur totale de toutes les transactions NFT est passée de 62 862 687 dollars en 2019, à 250 846 205 dollars en 2020. Donc imaginons un peu ce que ça pourrait donner demain.
Consommation énergétique des NFT
La consommation d’énergie des NFT ne peut pas passer inaperçue. Ce sont, en effet, des certificats d’authenticité numérique très énergivores. De plus, les jetons virtuels se vendent, aujourd’hui, à prix d’or. Ce qui explique parfaitement leur grande ampleur. Mais l’impact environnemental des NFT représente un potentiel désastre écologique. En effet, elles impactent lourdement les émissions des gaz à effet de serre. Cela accélère le processus du réchauffement climatique qui, à son tour, augmente les risques de crises sanitaires et alimentaires.
Par ailleurs, la consommation d’énergie du système NFT est supérieure à la consommation d’énergie combinée de Google, Amazon, Microsoft, Facebook et Apple. Les répercussions sur l’environnement peuvent donc être gravissimes. C’est pour cette raison qu’il est impératif de connaître la demande énergétique des NFT et qu’il faut penser à trouver d’autres solutions. Toutefois, ces valeurs peuvent également servir à améliorer tout le processus : de la phase de fabrication jusqu’à la consommation des NFT.
Empreinte carbone
L’empreinte carbone est une estimation dont il faut tenir compte. Elle consiste à étudier toutes les émissions de carbone libérées dans les différents processus de création et d’utilisation des NFT. Il est donc difficile de l’estimer, puisqu’elle comprend de nombreuses étapes. Mais on sait que la NFT est une technologie polluante, ce qui entraîne l’émission d’une très grande quantité de carbone. En 2019, le bitcoin a émis environ 45 800 000 tonnes de CO2 par an. Digiconomist estime que l’Ethereum engendre 33.96 Mt de CO2 par an. En effet, ces émissions ne proviennent pas uniquement de l’exploitation minière. C’est aussi lié à la technologie utilisée pour produire des NFT, à savoir, la blockchain.
Pour diminuer l’empreinte carbone des NFT, il est crucial de veiller à garder un processus vert. Mais ça reste tout de même assez compliqué à réaliser.
Comment calculer une empreinte écolo
Pour calculer une empreinte écologique, il faut tenir compte de plusieurs critères. Cela commence de la phase de production jusqu’à la phase de consommation d’un produit. Elle regroupe, selon les indicateurs précis, l’épuisement des ressources non renouvelables, l’écotoxicité, les émissions de gaz à effet de serre, l’acidification. Il existe également d’autres facteurs en fonction du produit. Par ailleurs, ce genre de calcul donne la possibilité aux systèmes NFT d’améliorer leurs caractéristiques de production ainsi que la gestion des déchets par la suite. Pour estimer cet impact, il y a la plateforme ADEME-AFNOR qui définit les règles de calcul d’une empreinte écologique.
La consommation énergétique d’une œuvre NFT
Les NFT ont un coût environnemental significatif, ce qui les rend très énergivores. À titre d’exemple, la consommation énergétique liée à la tokènisation sous forme de NFT de l’image Fish Store est de l’ordre de 323 kW. En effet, cette valeur est équivalente à la consommation d’électricité mensuelle d’un Européen selon le site cryptoart.wtf.
Il est également à noter que cette valeur ne cesse d’augmenter avec le temps. En effet, tant que la demande continuera à croître, le coût environnemental des NFT n’arrêtera pas de s’amplifier.